"Qui est en bonne santé, est riche sans le savoir" Proverbe français

D) Les catégories de mal de dos


Plus de 80% de la population sera atteinte de problèmes lombaires au moins une fois dans sa vie.

Sous les différents titres de cette section, nous verrons les différentes pathologies dans le but d’en connaître le mécanisme et les traitements possibles.

La colonne lombaire est composée de 5 vertèbres lombaires.  La plus grande mobilité de cette région se retrouve entre la dernière lombaire et le sacrum (L5/S1).  Les zones permettant une grande mobilité sont souvent les plus vulnérables.  Il existe bien sûr tout un appareil ligamentaire visant à protéger cette région, de longs ligaments antérieur et postérieur ainsi que de petits ligaments reliant chacune des vertèbres et protégeant les articulations. Ces ligaments assurent la stabilité passive du dos, la stabilité active reposant sur l’activité musculaire.


Lors d’une blessure au dos qui ne guérit pas dans les jours qui suivent l’événement, il faut consulter un professionnel de la santé. Un médecin après une évaluation pourra mal-dos-categorie-frequent02prescrire des tests plus poussés, si nécessaire, tels la radiographie, le scanner, la résonance magnétique, la scintigraphie, etc.  Une médication peut également s’avérer utile.

Le physiothérapeute et l’ostéopathe, quant à eux, sauront évaluer de façon spécifique les amplitudes de mouvements, les tensions musculaires, la mobilité intervertébrale, l’examen neurologique et faire des tests spécifiques pour parfaire leur diagnostic.  Des conseils, des exercices et un traitement physiothérapique ou ostéopathique suivront.


Les Entorses lombaires 

L’entorse, par définition, correspond à une élongation ou à une déchirure ligamentaire. Elle peut survenir à n’importe quelle articulation du corps.

Toutefois, à la colonne lombaire, les diagnostics sont souvent difficiles à établir, et ce, malgré l’utilisation de tests sophistiqués tels le SCAN et la résonance magnétique.  L’entorse lombaire est devenue un terme plus général ou l’on inclut les pathologies ligamentaires, certes, mais aussi les micro-déchirures musculaires et les états douloureux tels le lumbago ou le “tour de rein”.


ls peuvent survenir suite à un accident, une chute, la pratique d’un sport mais souvent le facteur déclenchant est difficile à identifier.  Comme la plupart d’entre nous vivons de façon sédentaire, nos muscles se relâchent et perdent leur capacité à bien soutenir la colonne vertébrale.  Au bout d’un certain temps, à force d’être sollicités par de mauvaises postures, les ligaments et les tendons peuvent aussi devenir moins fonctionnels. Il suffit alors d’un traumatisme minimal pour enclencher un phénomène inflammatoire.

Il faut réaliser qu’une mauvaise posture maintenue pendant plusieurs années (surtout en position assise) cause une tension énorme et rend la colonne vulnérable.  Parfois, le simple fait de se pencher pour ramasser un objet (avant même de l’atteindre) est suffisant pour créer une blessure.  Dans la plupart des cas, la douleur s’installe graduellement et peut être exacerbée par un mouvement particulier.

Dans ces cas, la mauvaise posture et le manque général d’activités sont les principaux responsables. Consultez la section « posture-prévention », vous y trouverez de judicieux renseignements et conseils.

Lors de l’entorse, la douleur peut apparaître immédiatement, la personne sentant son dos « barrer » lors du mouvement, ou encore plusieurs heures plus tard, parfois en se levant le lendemain matin. Si on est chanceux, il peut arriver que la douleur ne dure que quelques jours mais, bien souvent, elle dure 4 à 6 semaines ou plus et peut s’avérer très incapacitante, surtout les premiers jours.

Traitement des entorses lombaires :

Il est parfois préférable, dans le cas de douleur lombaire, de consulter un médecin pour éliminer toute maladie grave, et éventuellement d’avoir accès à la médication appropriée.

Il y a plusieurs années, on prescrivait le repos complet au lit pendant plusieurs semaines.  A présent nous savons que le dos guérit généralement mieux si on reprend aussitôt que possible, et graduellement, ses activités normales.  Cesser les activités physiques, le travail, les tâches domestiques, n’est souvent pas indiqué, même s’il faut, bien sûr, en doser le niveau.  La douleur, autant pendant qu’après l’activité devient un signal d’alarme important et le dosage de l’activité se fait en fonction d’elle.

Dans seulement les cas les plus graves, le repos au lit peut être recommandé pour un maximum de deux jours.  Ensuite, on procède à des exercices doux, de courtes entorses-lombaires03marches, des changements maximum de deux fréquents de positions en respectant toujours la position physiologique de la colonne.  Si la douleur est contrôlée, on augmente la difficulté et le nombre des exercices et des activités graduellement. Les soutiens lombaires peuvent s’avérer utiles, particulièrement lors d’activités à risque. Ils ne sont recommandés qu’à court terme.

De plus, en physiothérapie, après une évaluation détaillée, le patient peut bénéficier d’autres modalités anti-inflammatoires et analgésiques tels, l’ultrason, le laser, les courants alternatifs, etc. Le physiothérapeute vous conseillera quant à l’application de chaleur ou de la glace. Il évaluera la pertinence de tractions, mobilisations intervertébrales, techniques musculaires, etc. Le physiothérapeute, spécialiste en biomécanique, saura vous recommander un programme d’exercices personnalisé.

Et afin d’accélérer votre guérison et éviter des rechutes il prodiguera des conseils de postures et autres protections. Les traitements peuvent se faire conjointement avec l’ostéopathie qui permettra une normalisation de la fonction viscérale, entre autres, afin de dégager le maximum de tensions causales.

La hernie discale 

Le disque intervertébral est localisé entre le corps vertébral de deux vertèbres voisines.  Il est constitué d’un anneau fibreux avec un centre gélatineux, appelé noyau.

Avec l’âge, le disque présente des signes de vieillissement. Ces signes sont normaux mais peuvent devenir problématiques chez certaines personnes. Ces signes sont:

• Déshydratation du noyau
• Fissurations de l’anneau
• Affaissement global du disque (dégénérescence discale)


La hernie survient quand le noyau du disque est tellement comprimé qu’il déchire et traverse l’anneau fibreux qui l’entoure.  Le noyau peut alors comprimer une ou plusieurs racines du nerf sciatique ou la moelle épinière elle-même. Parfois, c’est l’anneau affaibli, qui fait protrusion et irrite le nerf sans que le noyau ne se déplace.  Les niveaux les plus inférieurs semblent plus souvent atteints, d’abord L5-S1 (entre la 5ième lombaire et le sacrum), puis L4-L5.  Quand le nerf est pincé, il y a sciatalgie, c’est à dire une douleur dans la jambe, sur le trajet du nerf sciatique. Cette douleur peut être compliquée par l’apparition d’engourdissements (paresthésies) et de faiblesse musculaire (le pied « tombe » ou la jambe au complet se dérobe). Il devient alors important de consulter son médecin, physiothérapeute ou ostéopathe. En effet, certains signes et symptômes sont à prendre au sérieux, ils peuvent  indiquer le début d’une paralysie, la chirurgie devient alors nécessaire.

Ces signes et symptômes sont :

• Perte du contrôle des urines ou des selles (incontinence urinaire ou fécale),
• Engourdissement de la zone génitale,
• Faiblesse musculaire,
• Perte ou diminution de réflexes ostéo-tendineux (testés par un professionnel avec un marteau à réflexes)


La cause la plus fréquente de la hernie discale, est une flexion avant parfois associée au soulèvement d’un objet lourd. Les risques sont encore plus élevés si la flexion est associée à une torsion. Certains métiers ou mauvaises postures prolongées, peuvent favoriser l’apparition d’une instabilité discale.  Ils ont pour effet d’imposer une charge à la colonne vertébrale accélérant le vieillissement.


Malgré tout, la plupart des personnes souffrant d’une hernie discale ont moins de 40 ans. En effet, c’est entre 25 et 55 ans que le disque présente le plus de chance d’instabilité. Ceci s’explique par le fait qu’avec les années, les tissus mous se fibrosent et deviennent plus rigides, incluant les ligaments, disques, capsules articulaires, etc.  Cette fibrose augmente la stabilité des vertèbres.  Après 50 ans, il y a donc moins de chance de hernie, mais malheureusement, davantage de problèmes d’ordre dégénératif tels, la sténose et l’arthrose (voir ces titres).

Traitement de la hernie discale

Dans presque tous les cas, la hernie discale se fait vers l’arrière.  C’est à dire que le noyau est repoussé en direction postérieure ou postéro-latérale, là où les ligaments sont moins solides.

Comme la blessure se créée en se penchant vers l’avant (soulever un objet lourd, attacher ses chaussures, etc), la première consigne à respecter sera d’éviter la flexion.  Puisque le disque (ou le noyau discal) est repoussé vers l’arrière, pour favoriser la guérison et éviter les rechutes, il faut ramener le disque vers l’avant.  Ainsi, les premiers exercices consisteront à ramener les épaules vers l’arrière, ou simplement à se coucher sur le ventre quelques minutes. Par la suite des « push ups » en maintenant le bassin en appui pourront être indiqués.


Bien sûr, après une hernie discale, la première intervention demeure le repos associé à la glace et la médication anti-inflammatoire.  La condition pouvant être grave, allant jusqu’à la paralysie partielle, il vaut mieux consulter un médecin.  Cette visite médicale est essentielle surtout s’il y a présence les signes pré mentionnées : engourdissements, faiblesse dans une jambe ou de certains muscles, perte du contrôle de la vessie ou des intestins.

Lorsque l’inflammation est diminuée, le physiothérapeute introduira les tractions lombaires.  D’abord manuelles, les tractions pourront devenir mécaniques (table à tractions) pour plus d’efficacité.  Le fait d’étirer la colonne dans le sens de la longueur permet au noyau de reprendre sa place dans l’anneau fibreux du disque.

Le traitement de physiothérapie pourrait également inclure la chaleur, la thérapie manuelle, les exercices déjà nommés et l’électrothérapie (ultrasons, TENS, etc.).   Le physiothérapeute évalue son patient régulièrement afin d’ajuster la thérapie, les conseils et les exercices.


L’ostéopathe est aussi très efficace notamment s’il y a des rechutes. Celui-ci ira alors à la recherche de causes souvent à distance qui viennent compliquer la situation. On parlera alors d’ostéopathie crânienne, viscérale en plus du travail d’équilibration des vertèbres et du bassin.


La scoliose

Les courbures latérales vers la gauche ou à droite d’une partie de la colonne vertébrale peuvent donner une colonne en forme de “S” qu’on appelle scoliose. En fait, il s’agit d’une combinaison de latéroflexion et de rotation amenant une asymétrie dans la forme des côtes, la hauteur des épaules et du bassin.

La scoliose commence souvent à l’enfance, plus souvent chez les jeunes filles et la cause en est souvent inconnue.  Parfois, elle est due à un débalancement relié à une faiblesse ou une asymétrie musculaire (atteinte neurologique ou maladie dégénérative).

On la retrouve chez environ 5% de tous les enfants dans une population normale.  De légères scolioses sont aussi détectées parmi certains sportifs qui pratiquent un sport impliquant un entraînement unilatéral tel le lancer du javelot ou le joueur de tennis.  Un entraînement répété avec des mouvements unilatéraux fait que les muscles de la partie supérieure du tronc du côté dominant sont plus développés, amenant une asymétrie en flexion latérale et rotation. D’autres scolioses sont liées à de mauvaises habitudes posturales (s’asseoir toujours avec un pied sous les fesses), ou à des asymétries congénitales, comme une jambe plus longue de naissance.



La scoliose chez l’enfant est souvent détectée par les parents ou par un professionnel de la santé lors d’une visite de routine. Parfois, l’enfant ou l’adolescent remarque que ses côtes sont inégales (un sein peut ainsi paraître plus proéminent), une de ses épaules est plus haute ou son pantalon ne tombe pas bien.



Cette déviation de la colonne est rarement douloureuse tant qu’elle demeure légère.  En général, les personnes qui en sont atteintes peuvent continuer les activités habituelles, sans risque.  Une scoliose plus grave, peut être douloureuse et amener des conséquences esthétiques à cause des déformations.

À plus long terme, certaines personnes peuvent souffrir de limitations de leur capacité cardiaque ou pulmonaire.

Les scolioses ont intérêt à être détectées tôt dans l’enfance, l’intervention préventive étant plus efficace avant la fin de la croissance de l’enfant.  Dans les cas mineurs, il sera simplement placé sous observation.  Si, d’une radiographie à l’autre, le médecin note une aggravation de la scoliose (mesurée en degré), il pourrait suggérer le port d’un corset jusqu’à la fin de la croissance.  De cette façon l’intervention chirurgicale consistant à redresser la colonne à l’aide d’une tige, peut être évitée dans la majorité des cas.


Ainsi, les parents doivent être vigilants à observer la colonne de leurs enfants et consulter leur médecin en cas de doute.  Bien sûr, il faut aussi encourager une posture où les courbures normales de la colonne sont préservées.

L’ostéopathe possède des connaissances et des moyens thérapeutiques lui permettant de détecter des causes passant sinon inaperçues. Ces causes peuvent avoir une origine crânienne, viscérale ou liée à la colonne elle-même ou plus en profondeur, les méninges, notamment la dure-mère. Traiter ces causes peut prévenir une évolution qui irait vers une aggravation ou même amener un redressement partiel des courbures. La personne peut ainsi vivre plus harmonieusement avec sa scoliose.




Le spondylolisthésis

Le spondylolisthésis se définit comme une séparation (fracture de fatigue) d’une partie d’une vertèbre du bas du dos permettant à cette vertèbre de glisser vers l’avant.  Ce déplacement concerne presque toujours (80% des cas) la dernière lombaire par rapport au sacrum (L5/S1), dans presque 20% des cas il concerne L4 sur L5.  Ce glissement peut être plus ou moins important et est donc gradué de 1 à 4, 4 représentant le glissement complet sur la vertèbre.


Longtemps, les professionnels de la santé ont cru qu’elle était toujours l’explication de la douleur ressentie chez une personne présentant un spondylolisthésis.  Toutefois, comme on a retrouvé ce déplacement sur des radiographies de personnes n’accusant pas de douleur, on s’est ensuite demandé si la douleur elle-même ne pourrait pas aussi s’expliquer par une autre cause (entorse, arthrose, etc.).

En fait, on trouve ce déplacement dans 6 à 7% de la population normale, et ce, dès l’âge de 5-6 ans.

Les traumatismes peuvent aussi sûrement expliquer en partie l’apparition d’un spondylolisthésis puisque les pourcentages augmentent dans certaines populations de sportifs.  Ainsi, 15% des joueurs de tennis en sont atteints, ce taux monte à 21% chez les danseurs et à 40% chez les gymnastes.  Ceci dit, ces gens n’ont pas nécessairement mal au dos.

De plus, il ne semble pas avoir de lien absolu entre l’importance du glissement et l’intensité de la douleur. Certaines personnes ne seront pas symptomatiques malgré un déplacement important, d’autres le seront beaucoup alors que le glissement est minime.

Le Spondylolisthésis : diagnostic et traitement.

Le spondylolisthésis sera donc souvent découvert plus ou moins par hasard.  Une radiographie est prise parce que la personne qui consulte présente des douleurs, et on retrouve le glissement de la vertèbre.  Toutefois, il est fort possible que cette anomalie ait été présente dès l’enfance.

L’âge de l’anomalie peut d’ailleurs être confirmé par des signes dégénératifs (arthrose, ostéophytes, dégénérescence discale).  Inversement certaines anomalies congénitales peuvent favoriser l’apparition d’un spondylolisthésis à l’âge adulte.  Lors d’un traumatisme, l’anomalie des facettes articulaires, ou la forme anormale d’une vertèbre qui, au lieu d’être plus ou moins carrée (sur une vue latérale) a la forme d’un trapèze, peuvent favoriser le glissement de la vertèbre.

Certaines personnes, surtout si le déplacement est important, présenteront des signes neurologiques.

Le nerf sciatique peut être étiré ou comprimé par le déplacement de la vertèbre.


À l’examen physiothérapique, on peut noter une diminution de la mobilité lombaire notamment en extension (ce qui exagère le glissement et est donc douloureux).  La palpation fera ressortir un étage vertébral en “marche d’escalier”.  Le patient indiquera habituellement que la posture debout prolongée est douloureuse et que la posture assise le soulage.

Il est très important d’expliquer le mécanisme du spondylolisthésis aux patients qui en sont atteints afin de favoriser une meilleure posture et ainsi de protéger le niveau concerné. Ainsi il importe d’éviter l’hyperlordose lombaire (bas du dos trop creux) et de renforcir les muscles de l’abdomen.

Lorsque le patient soulèvera une charge, il devra contracter fortement l’abdomen.  Ceci permet d’augmenter les pressions intra-abdominales, et dès lors permet de détourner une partie des contraintes de charges vers les parois de l’abdomen.


Par ailleurs, le déroulement d’une séance de physiothérapie ou d’ostéopathie visera à dégager le nerf s’il y a lieu, à soulager les spasmes musculaires, l’inflammation et la douleur et cherchera à redonner la mobilité, la force musculaire et la stabilité vertébrale par des exercices appropriés.  Les manipulations brusques et les tractions mécaniques sont habituellement contre-indiquées.

L’ostéopathe vérifiera aussi l’implication de certaines attaches viscérales sur les vertèbres de la zone concernée et s’assurera de la liberté des deux extrémités de la colonne, soient le bassin et le crâne.




La stabilisation de la colonne lombaire 

Nous utilisons plusieurs méthodes thérapeutiques en physiothérapie et en ostéopathie pour traiter des problèmes de la colonne lombaire, que nos patients viennent pour :

• Une hernie discale
• Une entorse lombaire
• Un syndrome facettaire (irritation d’une facette articulaire)
• Une sténose spinale (rétrécissement du canal spinal)
• Un spondylolisthésis
• Autre cause (douleur non spécifique)



Plusieurs études démontrent l’importance de l’activité physique et des exercices spécifiques pour un rétablissement permanent.

Les êtres humains bougent, mais si la blessure ou la maladie survient, le mouvement devient douloureux, difficile et moins efficace car le corps essaie de compenser pour la blessure.  Les muscles sont les “moteurs” du corps qui le font bouger.  Ils jouent également un rôle important pour stabiliser le corps en mouvement.  Par exemple, les contractions simultanées du dos et des muscles abdominaux inférieurs aident à protéger et à stabiliser la colonne lombaire.

Dans la région lombaire, l’entraînement en stabilisation porte sur la position des vertèbres et du bassin (par rapport au reste du corps) et l’activation des muscles, afin de favoriser des modèles de mouvements efficaces et contrôlés.


Plusieurs des problèmes énumérés plus hauts, impliquent une instabilité locale (discale, ligamentaire, mal alignement, etc.). Il devient alors très important d’enseigner au patient une stabilisation de sa colonne à l’intérieur d’une mobilité générale lui permettant de vaquer à ses occupations sans solliciter la structure instable.  Les muscles impliqués sont, notamment, les abdominaux transverses et les muscles fessiers. Avec un meilleur contrôle musculaire, la guérison du dos se fait dans une position corrigée et il y a moins de chance de rechute.


La Sténose vertébrale 

Avec l’âge, les disques ont tendance à s’assécher et à s’amincir.  Ces disques qui souffrent alors de dégénérescence deviennent plus stables de par la perte de mobilité.  Toutefois en s’affaissant, ces disques peuvent bloquer partiellement le passage de la moelle épinière.  Le canal médullaire peut aussi être rétréci par la déformation reliée à l’arthrose (présence d’ostéophytes, petits « becs » osseux).


Quand le canal contenant la moelle est rétréci, on parle de sténose spinale.  Les patients qui en sont atteints accusent des difficultés à rester debout ou à marcher sur de longues périodes.  Toutefois, la douleur disparaît en position assise.  La douleur lorsque présente, peut se situer localement en lombaire ou dans les jambes. La sténose peut d’ailleurs être confondue avec un problème d’artériosclérose, le blocage des artères des jambes occasionnant une douleur similaire lors de la marche. Toutefois les personnes accusant une douleur à la marche due à l’artériosclérose (appelée claudication intermittente) voient leur douleur disparaître à l’arrêt de la marche. Celui qui souffre de sténose spinale, lui, doit s’asseoir pour être soulagé.



Les patients atteints de sténose ont habituellement plus de 50 ans, et la douleur a tendance à être de type chronique plutôt qu’aiguë.  Ils ne présentent  pas de spasme musculaire ni de blocage (tour de rein).

Puisque l’extension maintenue est le mouvement le plus difficile, les exercices recommandés vont vers la flexion et le renforcement des abdominaux. On favorise ainsi l’ouverture maximale du canal médullaire, c’est à dire le canal qui contient la moelle épinière. Le physiothérapeute enseignera également des manœuvres de “bascule du bassin” et des exercices de stabilisation lombaire (voir ce titre) pour appliquer ces corrections posturales dans toutes les activités quotidiennes.  En respectant cette posture, le patient devrait être capable de marcher sur de plus longues distances et rester debout plus longtemps.


Dans les cas graves, lorsqu’il y a risque de paralysie, la chirurgie peut être indiquée, seulement dans de très rares cas.



Le syndrome des facettes articulaires 

Chaque vertèbre est articulée avec la vertèbre suivante par trois articulations, soient :

• avec le corps vertébral (par l’intermédiaire du disque),
• avec les deux facettes articulaires latérales

Ces deux petites articulations peuvent s’enflammer lors de mauvaise postures prolongées, de “faux mouvements” où la limite normale permise est dépassée, ou simplement avec l’âge.

Ce syndrome facettaire expliquerait 10 à 15% des douleurs lombaires chez une personne active.  On l’appelle aussi dérangement intervertébral mineur. Les facettes se désalignent alors légèrement provoquant une douleur, qui peut persister d’autant plus si la cause demeure (exemple: mauvaise posture). Les facettes et leur capsule peuvent, en effet, être source de douleurs, puisqu’elles sont richement innervées par deux niveaux intervertébraux. Ce sont les branches médiales du rameau dorsal, du nerf rachidien, qui assurent cette innervation.

Au niveau lombaire, c’est l’extension (bas du dos trop creux) qui cause le plus souvent ce syndrome.  Les personnes atteintes ont plus souvent des douleurs chroniques mais dans les cas aigus c’est la rotation du tronc qui fera davantage ressortir la douleur. L’inflammation peut également occasionner une irritation d’une racine nerveuse, le patient souffre alors d’une sciatalgie.



Si ces facettes subissent des pressions importantes et soutenues sur une longue période, des déformations ou de l’usure sous forme d’arthrose peuvent apparaître.  Les personnes dont le poids est excédentaire et qui présente une courbure excessive au bas du dos, sont particulièrement vulnérables.


Le physiothérapeute ou l’ostéopathe évalue son patient pour déterminer la phase aiguë, ou chronique du syndrome et organisera son traitement en conséquence.  Par des mobilisations il pourra redonner la mobilité aux vertèbres concernées tout en respectant l’inflammation.  Des conseils de postures, des exercices, l’électrothérapie et les applications de chaleur ou de glace pourraient compléter les traitements. Des influences à distance pourraient aussi être en cause, le professionnel s’assurera donc de la globalité du traitement (posture, condition associées, influences viscérales, etc.).



La névralgie sciatique ou sciatique

La névralgie sciatique, ou sciatique, est une douleur vive qui peut ête ressentie le long du nerf sciatique.

Le nerf sciatique, situé à l'arrière de la jambe, est le nerf le plus volumineux de l'organisme.

La sciatique atteint principalement la fesse et la cuisse, et peut s'étendre jusqu’au pied. La sciatique ne touche le plus souvent qu'une jambe à la fois.

La sciatique, comme le lumbago, est une des phases annonciatiques de la hernie discale. Il est important de la traiter le plus rapidement possible.

Petit exercice spécial pour soulager rapidement une sciatique.

Ce petit exercice très facile est recommandé contre la sciatique. Vous montez sur une marche ou un petit tabouret, et vous balancez la jambe souffrant de sciatique. Vous allez ainsi libérer le nerf coincé. Si vous n'obtenez pas le résultat escompté, recommencez jusqu'à disparition des douleurs.

Ensuite, prenez le meilleur anti-inflamatoire naturel qui soit : une gousse d'ail coupée en 6 ou 8 petits morceaux, matin et soir durant une semaine. Même la plus forte sciatique ne résistera pas. Terminé !

Causes de la sciatique

La névralgie sciatique, ou sciatique, n'est pas une maladie en soi, mais le signe que le nerf sciatique est irrité, le plus souvent à cause d'une hernie discale ou d'un lumbago.

La sciatique peut aussi être causée :

- soit par un rétrécissement (surtout chez les personnes âgées) du canal (où se logent les nerfs et notamment le nerf sciatique) qui comprime les racines nerveuses dans la région lombaire. 
- soit par le syndrome du piriforme qui provoque l'inflammation du muscle piriforme ou pyramidal, qui peut une pression et irriter le nerf sciatique , notamment chez les sportifs.
- soit par un syndrome facettaire, provoqué par une mauvaise posture ou un faux mouvement, engendrant des douleurs de dos et/ou une sciatique.
- soit par un traumatisme, accident, chute,... provoquant un coup causant dommage aux racines nerveuses.
- soit par de l'arthrose faisant pression sur le nerf, principalement chez des personnes âgées.

Facteurs de risque de la sciatique :

- pratique d'un sport ou un travail lourd, où on se courbe ou fait des torsions du tronc.
- position assise prolongée.
- manque d'exercice physique et de marche à pieds
- excès de poids
- mauvaises posture 
- faiblesse des abdominaux et surtout des 258 petits muscles rigidificateurs de la colonne.

Évolution de la sciatique :

La douleur du sciatique se résorbe généralement en 4 semaines. De bons étirements ou des séances d'ostéopathie feront diminuer fortement ce délai.

Qui consulter en cas de sciatique ?

Votre ostéopathe est le spécialiste en cas de sciatique. Trouvez un ostéopathe près de chez vous.

Conseils pratiques :

- dormez sur le côté avec un petit coussin entre les jambes 
- les deux premiers jours une application de glaçons diminue la douleur
- par la suite, la chaleur sera bénéfique (coussin chauffant par exemple ou coussin de noyaux de cerises chauffés au micro-ondes)
- ne pas cesser les activités physiques plus de 24 ou 48 heures. L'activité aide à relâcher les muscles. 
- de légers exercices seront recommandés uniquement votre spécialiste du dos. 
- l'électrothérapie, les ultrasons, la stimulation électrique trans-cutanée ou TENS, les ionisations, le laser, etc. soulageront aussi la douleur.


Le lumbago

Le lumbago est une lombalgie vive et aiguë, pouvant survenir le plus souvent lors d'un effort effectué dans une mauvaise position : par exemple quand on se relève après s'être penché de façon inadéquate, le plus souvent (mais pas exclusivement) après avoir porté un poids.
Un lumbago peut aussi survenir lors d'un fort éternuement si on n'a pas, fléchi les jambes.

Le déclenchement d'un lumbago survient souvent dans les mêmes circonstances que la lombosciatique.

Le résultat du lumbago est un blocage par une douleur vive, qui oblige souvent à rester au lit.

La prévention et le traitement du lumbago sont identiques à ceux de la sciatique.

Qu'est-ce qu'un lumbago

Le lumbago ou tour de rein, se définit par des douleurs très vives dans le bas du dos. Ces douleurs lombaires qui provoquent une contracture réflexe de la musculature lombaire, et un blocage très douloureux à ce niveau, surviennent brusquement, après un effort anodin, inhabituel ou violent, le plus souvent dans une position inadéquate de la colonne : il survient très souvent lorsqu'on abaisse pour rmasser quelque chose ou prendre un objet lourd. Mais il peut aussi survenir lors d'un geste banal : par exemple en se retournant, un faisant un petit mouvement anodin mais un peu brusque, en bêchant son jardin, en faisant du sport sans s'être échauffé, pendant un déménagement,... Il peut même survenir en éternuant si on n'adopte pas la bonne posture (voyez notre rubrique Prévention).

La douleur survient brutalement et violemment : la personne est cassée en deux, ou selon un angle plus ou moins prononcé. Tout mouvement du dos est impossible pendant plusieurs jours dans une ou plusieurs directions.

Le lumbago est le type de lombalgie aiguë le plus fréquent, et dure généralement quelques jours, avec une forte tendance à la récidive.

Les facteurs de risque du lumbago et ses conséquences

La mauvaise hygiène posturale est de loin le plus grand facteur de risque du lumbago. Le surpoids et le stress sont également des facteurs à tenir en considération.

Le lumbago peut entraîner des arrêts de travail de quelques jours, et peut devenir invalidante s'il se répète. Un lumbago chronique peut engendrer par la suite une hernie discale. Un renforcement des muscles rigidificateurs de la colonne puis ensuite des abdominaux peut constituer une bonne protection contre ce problème.

Les mécanismes du lumbago

Entre les vertèbres de la colonne vertébrale se trouve un « disque intervertébral » qui remplit un rôle d'amortisseur des chocs. Ces disques présentent au centre un noyau, entouré d'un anneau fibreux. Lorsque que survient le lumbago, l'anneau fibreux se fissure et provoque une douleur vive et une contraction réflexe des muscles de la région lombaire.

En cas de répétition du lumbago, les fissures du disque s'agrandissent et une partie du noyau peut sortir des disques : c'est la hernie discale, qui peut comprimer une racine nerveuse traduite par une sciatique ou sciatalgie.

Avec quoi ne faut-il pas confondre le lumbago ?

Chez la femme ménopausée, suite à un mouvement brusque, cela peut être une fracture vertébrale due à l'ostéoporose. La radiographie permettra de le déterminer. Le lumbago peut aussi être la conséquence d'une maladie rhumatisme inflammatoire, d'une infection, voire plus rarement d'un cancer…

Certains symptômes l'accompagnent : perte de poids inexpliquée (possibilité de cancer), raideurs matinales (souvent du rhumatisme inflammatoire), fièvre, infection urinaire,...


Comment prévenir le lumbago ?

Pour éviter les lumbagos, il suffit d'apprendre et surtout de respecter une bonne « hygiène vertébrale ». 

A quel moment consulter pour un lumbago?

Dès que le dos se bloque, la consultation chez l'ostéopathe est recommandée. Il faut le traiter sans attendre, sinon il risque de devenir chronique.


Mal au dos pendant la grossesse

Durant votre grossesse, vous être particulièrement attentive aux messages d'alerte que vous envoie votre corps, notamment les maux de dos et des crampes.

Ces maux de dos (qui disparaissent généralement quelques mois après l'accouchement, sont parmi les troubles les plus fréquemment ressentis par une femme au cours de sa grossesse. Ils surviennent généralement lors du deuxième ou troisième trimestre de la grossesse, le plus souvent aux alentours du cinquième mois de grossesse, quand votre ventre devient proéminent.

Ces douleurs se font ressentir surtout en fin de journée ou le soir, quand vous êtes fatiguée ou quand vous êtes restée debout longtemps.

Certaines hormones entrent en action pendant la grossesse (œstrogène, relaxine,...), le fœtus se développe, et les modifications du corps de la femme enceinte créent un déséquilibre compensé involontairement en changeant sa façon de se tenir, en cambrant davantage le dos.

Il existe aussi une cause purement mécanique des maux de dos durant la grossesse : votre utérus grossit et prend du poids, votre centre de gravité se déplace donc vers l'avant. Pour le soutenir, les muscles abdominaux se distendent et provoquent une cambrure qui provoque des douleurs lombaires.

Souffrir du dos, pour la femme enceinte, n'est pas une fatalité mais reste une affliction courante. En combinant soins du corps, hygiène de vie, gestes préventifs et accessoires techniques, vous pouvez lutter efficacement contre les maux de dos qui gâchent cette période tellement formidable qu'est votre grossesse.

Comment limiter le mal de dos durant la grossesse ?

La première prévention du mal de dos est de limiter la prise de poids. Une prise de poids trop importante peut compliquer votre grossesse. Une prise de poids excessive s'accompagne souvent de maux de dos plus conséquents en raison de la surcharge imposée à votre corps.

Soyez donc vigilante et suivez les conseils de votre gynécologue. Mangez équilibré, faites des repas complets, bannissez les grignotages et buvez beaucoup d'eau…

Evitez de rester trop longtemps en position assise ou debout. Pratiquez régulièrement des étirements. Pratiquez si possible 30 minutes de marche chaque jour, de façon régulière et à votre rythme (évitez les piétinements comme le shopping qui ne font qu'aggraver la douleur).
Il vaut mieux déléguer les courses à votre mari ou à une amie.

La nuit, dormez de préférence sur le côté gauche afin d'éviter de comprimer la veine cave.

Evitez de porter des poids lourds.

Evitez les talons aiguilles durant la grossesse : préférez des chaussures confortables avec un petit talon.

Reposez-vous au maximum. Limitez (ou déléguez) les tâches ménagères pendant quelques temps.

Prenez garde quand vous devez attraper un objet en hauteur : cela augmente la cambrure lombaire

Vous pouvez également porter une ceinture de grossesse.

Egger Ph.